vendredi 1 décembre 2006

L'INSECURITE SOCIALE

L'exclusion, la pauvreté, la précarité, constituent aujourd'hui le quotidien d'une large part de la population. Cette violence économique et sociale fracture notre société.
La pauvreté s'étend désormais aux chômeurs et aux travailleurs pauvres. Elle touche largement les jeunes. Elle résulte moins d'une insuffisance de ressources que d'une mauvaise répartition des richesses, du travail et du savoir.
Face à ces phénomènes ni la politique de guichet, ni les sécurités traditionnelles (les protections apportées par l’Etat-Providence, le bénéfice d’un « statut », l’appartenance à des groupes...) ne fonctionnent vraiment. Nous essayons de gérer les effets sans attaquer les causes à la racine. Notre société est fracturée entre les « insiders », à l’intérieur du système et qui bénéficient encore de ses protections, et les « outsiders » qui cumulent toutes les précarités. Avec pour conséquence la cassure du pacte social et la contestation violente du vivre ensemble.
La solidarité collective, la responsabilité, l'individualisation des protections, constituent autant de principes pour proposer de nouvelles sécurités.

LA SECURITE DES PERSONNES ET DES BIENS

« Faire société » ne va plus aujourd’hui de soi. Notre pacte social et républicain est régulièrement confronté à ses failles et à ses échecs. La violence fait symptôme.
La sécurité, première des libertés, est un droit, un bien public qui doit être partagé par tous. Parce que l’insécurité est d’abord une réalité pour les plus démunis et les plus exposés. Parce que toute violence signifie le pouvoir des forts sur les faibles.
Nous devons parler politiquement de lutte contre l’insécurité. N’abandonnons pas ce terrain à l’émotion médiatique. Ne la laissons pas évoquer seule, et avec complaisance, la réalité des violences.
Toute action en matière de sécurité doit avoir pour horizon le « vivre ensemble ».
Comment rendre légitime et efficace une politique de sécurité publique ?
En jouant à la fois sur le temps court de la sanction et sur le temps long de l’action préventive. Soyons tout aussi durs avec l’insécurité qu’avec les causes de l’insécurité.
Nous avons besoin de politiques économiques, sociales et éducatives adaptées au traitement des causes de la délinquance. Qu’il s’agisse de logements, d’équipements et de services publics, de transports, d'emploi ou d'éducation, les logiques territoriales et partenariales sont à privilégier.
Ces politiques sont nécessaires mais non suffisantes. Car nous ne devons pas pour autant détourner les yeux, nier l’importance prise par les incivilités et les actes de violence, émanant notamment des mineurs. Osons nommer la réalité des violences, osons assumer la nécessité des règles, l’existence de contraintes, la possibilité et la réalité de sanctions.

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LA JUSTICE

La justice est la garante de l'Etat de droit. Elle est indissociable du fonctionnement de la démocratie. Elle constitue pour chacun la source de ses droits et devoirs, elle est pour tous la condition de libertés également partagées.

Faute de pouvoir remplir l'ensemble de ces missions, la justice est en crise.
Et avec elle la vie démocratique.

Réformer la justice implique qu'elle soit un véritable service public, efficace et accessible à tous, qu'elle dispose de moyens nécessaires, qu'elle garantisse au mieux les libertés, qu'elle soit à la fois indépendante et responsable.

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